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Sirène de malheur


Je souhaiterais qu'elle s'écarte de mon chemin, mais elle reste là, souriante et collante à la fois.

Ce sourire ne s'adresse pas à moi, j'ai beau me raisonner, l'angoisse ne s'en va pas.

Pourquoi ai-je si peur de cette ingénue ?

Elle pèse comme ombre lourde et tenace au-dessus de nos têtes.

N'entends-tu pas ses plaintes ?

C'est toi qu'elle appelle.

Elle te désire à présent que tu n'es plus seul.

Tout ce qui est beau, elle le salit et toi pour panser ta blessure d'amour-propre, tu te laisses attirer par son piège.

Un jour, je sens que tu flancheras.

Avec un grand soupir, j'ouvrirai les armoires, j'y prendrai mes effets.

Très calme, je céderai la place, mais comme tout sera facile, tu te retrouveras seul et moi, je crois bien que je reviendrai.

Maintenant, je sais revenir, ou alors je te maudirai si fort, je serai si lourde de larmes, que je m'allongerai pour renoncer à la vie.

Je crois bien que ce coup sera fatal.

J'aurai beaucoup trop souffert pour résister,

j'ai mis mes dernières forces au service de notre réussite.

Je fuirai donc cet échec, en m'endormant à tout jamais et elle s'assouvira de ma souffrance.

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