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Solitude apprivoisée


Je sais bien ce que tu peux ressentir à l'idée d'être perturbé par certaines personnes que tu hais à juste titre.

Il est salutaire que tu laisses monter cette haine, pour que la gêne qu'elle entraîne puisse éclore et qu'enfin elle se fane.

Bien sûr, l'exercice est périlleux, mais tu dois y passer, sinon cette gêne sera seulement enfouie et elle rejaillira, pas forcément au bon moment !

Il ne faut pas craindre de regarder en face la possibilité que cette gêne salisse à nouveau des gens que tu estimes.

Il faut aller plus loin et prendre le risque de renoncer à ceux-là.

Surtout ne te rends pas dépendant de ceux que tu estimes.

Caresse à nouveau ta solitude. Réapprends à vivre avec elle.

Ne t'en fais pas, tu sais que tu peux compter sur son refuge.

Ta solitude est maintenant aménagée.

Ta solitude est un palais aux dimensions d'une maison de poupée, on y est bien, tu as déjà atteint au-dedans d'elle une plénitude qui te nourrit de rêves fous, tellement fous, qu'un jour tu t'aperçois que tu es en train de les vivre.

Ceux que tu choisis pour y participer rayonnent de toi et leur vie cesse d'être monotone.

Toute histoire a son épilogue.

C'est toi qui décides de son issue, bonne ou mauvaise, triste ou gaie, sublime ou pitoyable.

C'est toi et pas eux, ne te laisses jamais prendre au piège de croire que tu n'y es pour rien.

Que cette histoire te redonne le goût de vivre sans avoir peur des après.

Continue ton chemin sans te retourner, rappelle-toi à l'ordre lorsque le calme t'abandonne.

Sois tranquille, il y a encore des arbres et l'eau du ruisseau à contempler à l'ombre de toi-même.

Il y a ces moments de création qui font de toi ce que tu es.

Ne dérange rien, ne perds pas pied, tu es bien là et tu existes intensément cet état se paie de quelques souffrances qui, au jugé, se maîtrisent et s'exploitent et ainsi de suite jusqu'à la mort.

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