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Vivre


Depuis que j'ai rencontré un autre que moi-même, j'ai pu vraiment me réaliser.

Même si parfois il y a l'amertume de ma vie soi-disant libre de tout attachement, libre des contraintes entraînées par la présence de l'autre.

Je crois qu'on oublie trop les longues heures, les longs mois de solitude, l'absence de chaleur qu'on colmatait tant bien que mal, en s'étourdissant de projets où on se voyait grandir et acquérir une maturité philosophique à grands pas.

Certes, on a l'impression qu'une fois installée dans une vie de couple, cette maturité se trouve entravée par les exigences du quotidien et du partage.

Mais n'est-ce pas le juste tribut de la remise en cause ?

Car l'autre devient le reflet immédiat de nos pensées.

Le voilà posé le vrai problème inspiré par la gêne de la présence de l'autre, conscience vivante de nos folies.

Certes, il est un frein dans l'expression de la spontanéité, mais il est en contrepartie la possibilité d'une économie d'énergie qui pourra être utilisée à meilleur escient.

Brossons ici le portrait du conjoint frisant l'idéal.

Il est bon, il est pur, il est propre, il est constant, il est intègre, il est modeste, il est respectueux, il est tendre.

Il est généreux. Il est tout.

Il est celui que j'aime et que j'ai choisi.

Il est mon conseil et j'ai confiance en lui.

Moi je suis généreuse mais spontanée et impulsive, inconstante et instable, mais offrant l'attrait du changement, rompant, cassant l'habitude, avant qu'elle ne mène à la monotonie et qu'elle ne tue notre amour et notre tendresse.

Je me retrouve après des années de silence, j'ai le goût de vivre et d'aimer, j'écris et me répands.

Les vannes sont ouvertes : VIVRE !

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